TPE - règle et transgression de la règle dans le sport : le corps mise à l'épreuve

TPE - règle et transgression de la règle dans le sport : le corps mise à l'épreuve

Dans ce blog nous présentons notre TPE. Nous sommes des élèves du lycée internationale Honoré de Balzac à Paris 75017


2-Représentation du corps sportif dans l'art

Publié par Foued Kharraz; Shahjahan Raza; Grégoire Patell sur 15 Janvier 2014, 15:15pm

 

 

 

Le Sport et L’art

 

Le corps « parfait » est souvent représenté dans l’art,  cela depuis toute l’histoire. L’art est en effet un moyen d’expression, il exprime très bien cette « fascination » pour le corps parfait. Le « culte » du corps reflète une norme sociale et physique  d’une société, l’art c’est donc logiquement emparé du sujet.

 

Le sport est porteur de valeurs comme la fraternité, l’entraide, l’honnêteté, la confiance en soi, le respect des règles, l’humilité, le dépassement personnel, une hygiène de vie, le divertissement, le lien social. Il peut être amateur ou professionnel, individuel ou collectif, avec ou sans enjeux 

 

 Hercule était un dieu beau et puissant. Lors des jeux apparus au VIII siècle AV.J.C a Olympie en Grèce ou s’affronter des athlètes lors d’épreuves de course , de saut , de lutte , de pugilat (ancêtre de la boxe) , lancer de disque , lancer de javelot , pancrace (mélange de lutte et de boxe).

Les vainqueurs étaient récompensés par des couronnes  de laurier, d’olivier, de cèleri

 Comme Milon de Crotone qui a été statufié après de multiples victoires, en l’honneur du dieu Zeus.

 

L’art grec témoigne d’une fascination pour le corps mais pas n’importe lequel : celui de l’éphèbe c’est à dire un adolescent de sexe masculin, enfant de citoyen libre, il est musclé et endurcie par des années d’entrainement.  Les exercices physiques conféraient « à leurs corps les contours mâles et élégants que les artistes ont donné à leurs statues ». Pour les grecs de l’antiquité la beauté avait avant tout une dimension sociale, en effet les élites athéniennes sont des kaloikagathoi c’est à dire des personnes belles (kalos) et bonnes (agathos) , « Si le corps est en mauvaise condition, le découragement, la folie, la mauvaise humeur troublent l’esprit il est honteux, que par sa fatigue on vieillisse avant de savoir ce qu’on aurait pu devenir en développant au maximum la force et la beauté de son corps » disait Xénophon, pour renforcer son corps le citoyen doit aller au gymnase afin de s’entrainer.

 

Ce souci du corps « parfait » commence dés l’enfance du citoyen, en effet avant l’âge de douze ans, l’éducation physique prend « le dessus » sur l’éducation intellectuelle et spirituelle , le jeune homme est confié à un pédotribe (un éducateur sportif) , celui-ci lui apprend à avoir un corps sain , résistant et endurant. Le pouvoir du pédotribe est autoritaire. Les athlètes s’entrainent à la lutte, la discipline la plus populaire, les jeunes pratiquent aussi le saut en longueur , le lancer de javelot, le lancer de disque ou un type de boxe assez dure (sujet souvent évoquée dans les œuvres d’art) .  

 

Avec les normes sociales la laideur est mal perçue, tandis qu’un corps « gracieux » suscite l’admiration, en effet le corps fait l’objet d’un contrôle social important. La société grecs est marqué par l’agôn c’est à dire la nécessité de surpasser autrui et d’être toujours le premier, la société grec est concurrentielle. Pour un athlète la consécration est de participer aux jeux olympiques et de les remporter, afin d’entrer dans la postérité.

 

« L’entretien » du physique permet aussi de répondre à un devoir civique et militaire,  les éphèbes (les jeunes conscrits) peuvent grâce à leurs entrainements en pugilat, en lancer de javelot, en lutte défendre la cité. La beauté est aussi pour les grecs quelque chose de divin : La beauté physique apparaît comme une volonté providentielle, le signe d’une élection des dieux. Les prêtres doivent être holoklêtros c’est à dire être physiquement intègre, car il se rapproche de l’univers des dieux. Pour les grecs la fascination du corps « parfait » n’a rien d’érotique elle est morale et religieuse, les grecs anciens considèrent que le corps est le reflet de l’âme.

 

Les artistes ont alors représenté le point de vue de leur époque sur le corps « parfait » et sa symbolisation : celle du divin.

 

Afin d’illustrer cette philosophie les artistes ont utilisés des matériaux tels que le marbre , le bronze ,le calcaire polychrome , le bois et l’ivoire. Les représentations sur la poterie, les vases peints.

Le marbre est une pierre très dure et difficile à travailler, il met en valeur le sujet représenté.

Le bronze alliage métallique était aussi onéreux que le marbre, par son extraction de minerai de cuivre et d’étain, la fabrication des moules, et des ébauches en terre et sable permettait de reproduire l’œuvre plus facilement.

 

Les poteries craignent plus les aléas du temps. Mais elles sont plus faciles à réaliser, les éléments de base sont plus facile à trouve car il s’agit de la terre et de pigment de peinture.

 

Se sont les supports qui ont résisté le mieux au temps, afin que nous puissions les admirer. Les statues était nommées kouros pour les hommes et kore pour les femmes.

 

Le Praxitèle sculpteur athénien du IV siècle av JC est célèbre par ses compositions Apollon sauroctone, Hermès portant Dionysos enfant , ses œuvres étaient rythmées sinueuses montrant des hommes avec des canons de beauté de cette époque imberbe avec des muscles puissants mais pas trop saillant  et nu.

 

Suivant les sujets il existe des variantes avec par exemple l’aurige de Delphes  qui lui est vêtu d’une tunique longue, ayant une ceinture afin de créer un mouvement avec les plis de son haut. Tel qu’il menait son attelage avec majesté dans le port de la tête ainsi que le maintient de son corps avec un regard sévère marqué par l’absence de sourire.

 

Myron sculpteur grec d’Attique à qui nous devons des œuvres tels le « discobole » et les « pentatheletes » de Delphes « Lycinos vainqueur des jeux hippiques aux jeux olympiques) œuvre en marbre ou en bois.

 

 Le discobole copie romaine de Myron

 

 

Pendant l’exécution de ces œuvres les proportions devaient être respectées.

Pour le torse avec certains muscles s’inscrivent dans un quadrillage précis, l’arc thoracique est opposé aux bras et à l’axe abdominal.

Pour créer une impression de mouvement les sculpteurs ont utilisé les jambes en les faisant soit portant ou bien libres. Les pieds ne touchant pas le sol avec les talons afin d’exprimer  le déhanchement, les jambes peuvent être fléchies pour exprimer le mouvement.

 

Les bras reflètent l’action lancer de javelot, lancer de disque et la course.

Les muscles étaient très marqués et sélectionnés pour leurs esthétiques et ils montrent ainsi une parfaite connaissance du corps humain. Tout en conservant un esprit cohérant avec l’esthétique de l’époque.  

 

 

                        

Sur la statue il manque dans la main le strigile (instrument qui  servait à se débarrasser la peau, du sable et  de la sueur.)

 

 

Défilé de troupes nazies

 

 

Les totalitarismes au 20éme siècle

Durant les années 30,  l ‘Europe a connue des régimes totalitaires, qui rejetaient la démocratie.

Les régimes ont utilisés l’art à des fins de propagande afin de vanter leur idéologie. Le sport avait le même but que l’art, il servait à montrer la réussite du régime et d’exalter « l’homme nouveau » que voulait crée les états totalitaires.

 

Les jeux olympiques de 1936 étaient à l’initiative de L’Allemagne Nazie.

A travers les jeux l’Etat Allemand a mis en valeur ; les corps parfaits selon ses critères , c’est à dire un homme de race « supérieur » (aryen) , blond aux yeux clair , grand , teint nordique avec des muscles et des épaules carrés.

 

Les artistes de l’époque ont interprété dans leurs œuvres les canons de beauté spirituelle voulues par les dirigeants nazis.

 

Les artistes « officiels » étaient Breker, Thorak  et Klimsh pour les sculpteurs,  des peintres « officiels » comme Adolf Wissel , et la cinéaste Lenni Riefenstahl.

 

 Arno Breker (19 / 07 / 1900) (13 / 02 / 1991)

 

Est connu pour son œuvre « L’armée et le Parti » qui encadrait l’entrée de la chancellerie à Berlin. Commandé par Albert Speer en 1938, l’œuvre est à l’image des commandes voulue par l’Etat nazi.

Deux hommes nus l’un portant un flambeau (symbolisant le parti qui guide le peuple) et l’autre homme porte un glaive (symbolisant l’armée).

Cette symbolique se retrouve dans les statues entourant le stade olympique

 

Les ébauches avaient l’allure plus filiformes avec les mêmes gestuelles mais en portant une cape. Cela fut dans le projet de l’artiste mais l’auteur du se conformer aux canons de l’époque

Joseph Thorak (07/02/1889) (26/02 /1952)

 

Etait sculpteur officiel nazi. Ses œuvres étaient commandées en vue de décorer le stade Olympique de Berlin en 1936.

Cette œuvre puissante montre un homme avec un physique imposant, des pieds plats collés au sol ; avec un regard déterminé et une épaule levée. Les mains se rejoignent signe que l’athlète est prés à tout.

Dans le cliché une femme « prend la pause » à coté de la statue, cela crée un contraste des « idéaux » nazis. 

 

 

 

     

La réalisatrice Leni Riefensthal a réalisé son film « les Dieux du Stade » afin de glorifier les sportifs allemands en montrant leurs performances  et leur prétendument « supériorité Aryenne ». 

 

Les jeux olympiques ont montré l’erreur de la doctrine nazi avec la victoire de Jess Owens noir américain antithèse du modèle nazi.

 

 

-Le sportif Homo sovieticus

 

Avant la grande guerre patriotique et après celle ci, le sport était assimilé à une pratique « bourgeoise ». Durant les années 20, le Komitern décide que le sport est un moyen d’éduqué le peuple , en effet le peuple est frappé par des fléaux tels que l’alcoolisme , mauvaises conditions d’hygiène , oisiveté et analphabétisme à cela s’ajoute des causes politiques : il faut préparer le prolétariat à la lutte.

 

L’IRS crée ses « spartakiades » en 1928, avec des sports jugés non bourgeois comme la lutte, la boxe, la gymnastique et haltérophilie

 

Les représentations dans l’art sont rares celui- ci servant a exalté, la marche vers le modernisme et le collectivisme.

 

Paisible chantier 1959-1960 par Deineka.

 

En 1952 aux jeux d’Helsinki l’URSS rentre dans l’olympisme dans le contexte de la guerre froide, selon les soviétiques les jeux doivent être un symbole d’amitié entre les peuples et non un événement belliqueux.

 

Un artiste illustre bien ce « virage » dans son œuvre A.Deineka (20 /05 / 1889) (12/06 /1962). Ses œuvres sont à la gloire du parti , ses luttes , ses aspirations, « la défense de Petrograd , 1928 » « La défense de Sebastopol » en 1942 et « Futur Pilotes » en 1938.

 

 

Futur pilote 1938

 

Affiche sportive de 1933

 

Ou sur le sport « joueur de hockey » une mosaïque datant de 1969, les « courses de relais » datant de 1947. Les « Basketteuses » œuvre datant de 1962 peintures de A.Deineka.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

La course de Relais 1947


Les Basketteuses 1962

 

 

 

L’art réaliste socialiste, nous montre des athlètes, aux formes androgynes de stature ainsi que dans le physique, sans exagération

Tout a chacun pouvant se voir dans ces représentations du corps humain, le « super héros » n’est pas représenté.

 

 

 

 

 

 

Epilogue

 

Depuis l’antiquité, la période Hellénistique classique jusque au XXème siècle , les représentations du corps humains quelque soit le support , varient suivant les époques les mentalités , les contextes économique , démographique , météorologique , social et guerrier.

 

Les Grec représentaient des êtres nus dans un corps « parfait ». Le Moyen-âge cache le corps pour des raisons d’éthique religieuse. Le sport à disparu comme tel mais l’entrainement militaire reste les joutes de chevaliers en sont l’exemple.

 

Au XVIème siècle, après les grandes catastrophes, peste, famine, mauvaise conditions climatiques , guerres , le corps est représenté sous un aspect morbide

.

 

Durant les XVI, XVII, XVIII siècles le sport est un amusement est la aussi, la représentation du corps est toujours avec des habits.

Il faudra attendre le renouveau de l’olympisme en 1894 avec Pierre de Coubertin afin de redécouvrir les athlètes, mais avec de belles moustaches le corps vêtu intégralement de tenues adéquates afin de pratiquer le sport

 

 

Les régimes totalitaires, dénudent les corps afin d’exalter la force, la virilité en vue de montrer ses « muscles » afin d’impressionner les autres, cela va avec leurs désirs de créer un homme « nouveau ».

 

A notre époque les corps dénudés sont visibles a tout moments, tout endroits sur les supports modernes, la publicité, les journaux , les magazines ou les calendriers comme les dieux du stade.

 

Nous y trouvons tous types de morphologie mannequins très squelettiques, grands sans profondeur.

 

Des athlètes pratiquant le « culturisme » en montrant leurs muscles volumineux, car maintenant la médecine et la technologie sont de la partie, les corps sont directement dimensionnés, des cyclistes, des patineurs de vitesse avec des cuisses aux muscles adaptes.

.

ce ne sont pas les matériaux qui sont façonnes , mais les corps ;

 

 

 

joueurs de football lithographie 1962 de PABLO PICASSO

 

                                           


Les Basketteuses 1962

 

 

 

L’art réaliste socialiste, nous montre des athlètes, aux formes androgynes de stature ainsi que dans le physique, sans exagération

Tout a chacun pouvant se voir dans ces représentations du corps humain, le « super héros » n’est pas représenté.

 

 

 

 

 

 

 

Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article

Archives